En marge de la 80e Assemblée générale de l’ONU à New York, le président Félix Tshisekedi a déclaré lundi devant la presse que l’accord de paix signé en juin avec le Rwanda, sous la médiation des États-Unis, n’avait pas permis d’apaiser les combats dans l’Est du pays.
Ces dernières semaines, les affrontements se sont intensifiés entre l’armée congolaise et ses alliés wazalendo d’une part, et les rebelles du M23/AFC, appuyés par l’armée rwandaise toujours présente dans la région, d’autre part. La mise en œuvre d’une partie de l’accord américain devait initialement intervenir ce mois-ci.
Tshisekedi a souligné que le succès de l’accord dépendait du retrait effectif du soutien rwandais au M23, accusé par Kinshasa de commettre des atrocités dans l’Est.
« Le Rwanda a fait semblant de retirer ses troupes, mais en réalité, il augmente son soutien au M23 », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, les discussions entre le gouvernement congolais et les rebelles sous médiation du Qatar stagnent. Selon Tshisekedi, des avancées positives sont toutefois observées concernant un éventuel échange de prisonniers.
« Nous attendons le feu vert de la Croix-Rouge pour procéder à l’échange », a-t-il précisé.
S’agissant d’un éventuel accord minier avec Washington, le chef de l’État a assuré que le soutien américain à la sécurité de la RDC ne signifiait pas la « vente aux enchères » des ressources minérales. Il a expliqué privilégier un partenariat avec les États-Unis pour le développement des secteurs miniers, la chaîne de valeur et les infrastructures, avec un accent particulier sur l’énergie.
« Nous avons déjà un partenariat stratégique avec la Chine. Aujourd’hui, nous négocions un accord similaire avec les États-Unis et espérons le mener à bien », a-t-il conclu.
Dieumerci Diaka