Le Conseil interreligieux congolais (CIC) a lancé un appel ferme aux parties prenantes des accords signés à Washington le 4 décembre dernier, les exhortant à respecter leurs engagements en vue d’une paix durable en République démocratique du Congo.
Cet appel a été formulé par l’archevêque Dodo Israël Kamba, président du CIC, en marge d’une soirée de gala organisée à Kinshasa.
Réagissant à la reprise des affrontements et à l’occupation de certaines localités dans l’Est du pays, le président du CIC a exprimé son profond regret.
« Malheureusement, nous déplorons ces actes qui reprennent parce qu’au départ, nous avons d’abord salué les accords qui ont été signés à Washington, le 4 décembre, entre la RDC et le Rwanda, et entre la RDC et les États-Unis, et nous espérons à une paix durable », a-t-il déclaré.
L’archevêque Dodo Kamba a également souligné la gravité de la situation sécuritaire persistante dans certaines zones du Sud-Kivu.
« Malheureusement, nous constatons que ces actes ont repris, pensons à Walungu, à Uvira, où il y a encore des tueries, des contrôles de territoire, ça nous dérange énormément », a-t-il ajouté.
Face à cette situation, le CIC appelle clairement les signataires des accords à la responsabilité.
« Nous appelons aux acteurs, nous appelons aux signataires de pouvoir respecter leurs engagements, ce serait une très très énormémente », a-t-il insisté.
S’agissant du dialogue intercongolais, le Conseil interreligieux congolais se dit favorable à cette option, tout en soulignant la nécessité d’un préalable.
« Nous disons que le dialogue entre Congolais est une très bonne résolution, mais nous pensons qu’il faudrait qu’il y ait un préalable », a expliqué l’archevêque Dodo Kamba.
Selon lui, ce préalable devrait être la mise en place d’une commission Vérité et Réconciliation.
Cette commission aurait notamment pour mission de « faire le travail de rapprocher les différents acteurs au conflit pour pouvoir leur donner l’occasion de s’amender, de réparer les questions, de décrisper les climats politiques et toutes les méfiances qu’il y a, et de rapprocher les uns des autres, et aussi de soulager tant soit peu la peine de toutes ces familles éprouvées ».
L’archevêque a par ailleurs insisté sur le caractère inclusif de cette démarche, souhaitant « intégrer d’autres confessions religieuses et d’autres organisations de la société civile autour des préalables avant le dialogue ».
La soirée de gala a également servi de cadre au lancement officiel du cadre de partenariats entre le Conseil interreligieux congolais, des partenaires internationaux et des organisations de la société civile congolaise. Cette initiative vise à mobiliser divers acteurs autour de projets de développement et d’actions à fort impact social en faveur des populations.
Hugo Matadi






