Président de l‘Assemblée du clergé de l’archidiocèse de Kinshasa (ACKIN), l’abbé Placide Okalema, a été convoqué le lundi 8 juillet auprès du vicaire judiciaire du cardinal Fridolin Ambongo.
Motif : être entendu au sujet du message des prêtres de Kinshasa qui fustigent la mégestion dans la gouvernance de l’église de Kinshasa.
De cette rencontre de plusieurs heures avec l’abbé Marcel Ndjondjo, rien n‘a filtré. Mais, d‘après une source interne contactée par Infos.cd, l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo, « très remonté » à la lecture dudit message et indigné que celui-ci ait pu fuiter dans la presse, a exigé des « sanctions exemplaires » contre les auteurs de cette « campagne contre [son] autorité».
Un tableau sombre
A l’occasion de la journée du clergé diocésain de Kinshasa dimanche, l’abbé Okalema avait lu un message, au nom de ses pairs, pour fustiger la « mégestion » et l’opacité dans la gestion financière de l’Eglise de Kinshasa.
« La prise en charge alimentaire et sanitaire des prêtres et des séminaristes laisse à désirer. La relation Archevêque-prêtre est de plus en plus toxique : indifférence dans le cas de deuil (notamment des parents des abbés) ou de maladie, le manque de confiance et de considération envers les abbés dans la provision des offices, le non-respect des structures établies », fustigeait le message.
De même, « les conditions matérielles d’organisation des retraites et des recollections sont de plus en plus déplorables et laissent à désirer (2 à 3 personnes dans une même chambre), financement problématique, inexistence de l’animation spirituelle du clergé par l’archevêque lui-même », regrettait le clergé.
Les prêtres de Kinshasa ont fustigé également ses « inégalités et discriminations qui ne favorisent pas la fraternité et la cohésion».
PML