L’Assemblée du clergé de Kinshasa (ACKIN) a transmis au Cardinal Ambongo, à l’occasion de la journée du clergé diocésain de Kinshasa, un message signé par son président, Abbé Placide Okalema. Elle attire son attention sur les « maux qui rongent » l’Eglise de Kinshasa. Dans ce massage confidentiel consulté par Infos.cd et dont l’authenticité a été confirmée par un prêtre, le clergé de Kinshasa dresse un tableau sombre de la gouvernance Ambongo.
« La prise en charge alimentaire et sanitaire des prêtres et des séminaristes laisse à désirer. La relation Archevêque-prêtre est de plus en plus toxique : indifférence dans le cas de deuil (notamment des parents des abbés) ou de maladie, le manque de confiance et de considération envers les abbés dans la provision des offices, le non-respect des structures établies ».
De même, « les conditions matérielles d’organisation des retraites et des recollections sont de plus en plus déplorables et laissent à désirer (2 à 3 personnes dans une même chambre), financement problématique, inexistence de l’animation spirituelle du clergé par l’archevêque lui-même », regrette le clergé.
Aujourd’hui, renchérit-il, on ne connait pas la rémunération assurée aux abbés : « En cette matière, il y a beaucoup d’inégalités et de discriminations qui ne favorisent pas la fraternité et la cohésion. Tout cela est contraire à la synodalité », fait savoir l’ACKIN.
Pour les prêtres catholiques de la capitale, le Conseil pour les affaires économiques n’existe que de nom. « La politique économique et de gestion de l’archidiocèse est opaque. Ce qui favorise un climat de suspicions, de préjugés. Jusqu’à ce jour, nous n’avons fait aucune évaluation de la redevance, la rétrocession n’existe pas », fustigent-ils.
PML