Le stade municipal de Bandalungwa est l’un des sites qui accueillent les sinistrés des dernières pluies diluviennes abattues sur Kinshasa et ayant causé des pertes en vies humaines.
Une fontaine d’eau potable installée pour plus de deux mille sinistrés, un centre de santé mobile assuré par la croix rouge bondé des patients et une équipe chargée de distribuer les aliments aux sinistrés, absence de toilettes… Dans ce site, les conditions hygiéniques et sanitaires sont extrêmement précaires.
Les eaux des pluies stagnent tout autour des tentes de fortune.
« Moi j’ai même fait deux jours sans me laver », se plaint Nancy, la vingtaine.
En plus de cela, ces sinistrés sont dans l’impasse, n’ayant aucune suite favorable des autorités compétentes quant à leur retour à la vie normale. Tantine vit dans ce site avec ses six enfants qui ne savent plus aller à l’école. Elle lance un appel au chef de l’État et à la Première dame.
« Nous venons de Limete Salongo. Cela fait trois semaines que nous sommes logés sur ce site et je passe nuit en dehors de tentes à cause d’étouffement. Imaginez vous dans une tente de fortune avec plus de 400 personnes qui y passent nuit ? ».
« Retourner chez eux, pour habiter où ? », interroge Jean-Louis, père de famille qui dit avoir tout perdu.
Plus de trente mille sinistrés des dernières pluies torrentielles du 4 au 5 avril ont été recensés. D’autres sont logés aux stades Tata Raphaël et des Martyrs.
Dieumerci Diaka