La Société civile forces vives de Butembo tire la sonnette d’alarme face à un système de surfacturation illégale qui, selon elle, gangrène le processus de délivrance du passeport dans les villes de Beni et Butembo.
Cette structure citoyenne déplore qu’au lieu d’offrir un service public transparent, l’administration impose aux requérants un parcours jonché de pratiques parallèles, en contradiction totale avec les dispositions légales.
« Le citoyen congolais, déjà éprouvé par l’insécurité chronique à l’Est, se heurte désormais à une administration qui, au lieu de protéger, appauvrit », regrette-t-elle.
Alors que le coût officiel du passeport est fixé à 75 USD, à payer exclusivement en banque, les demandeurs affirment débourser jusqu’à 195 USD. Selon la Société civile, plusieurs frais additionnels illicites sont imposés notamment 20 USD pour l’enregistrement, 20 USD pour l’alignement, 30 USD pour l’audition ANR et 40 USD pour la capture biométrique.
Autant de montants perçus sans aucune base institutionnelle ni justification réglementaire.
Pour la Société civile de Butembo, il s’agit d’un « racket institutionnalisé » portant atteinte aux droits économiques des citoyens et nourrissant la méfiance envers les services publics.
Elle appelle les autorités à ouvrir une enquête urgente, à supprimer toutes les perceptions illégales et à rétablir un processus transparent, légal et accessible.
« Le peuple congolais mérite une administration juste, pas une machine à extorquer », conclut-elle.
Giscard Havril Mane






