Mgr Donatien N’shole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), s’est montré favorable à l’appel du ministre de la Justice, Constant Mutamba en faveur d’un culte national de prière contre l’agression rwandaise prévu le 9 février prochain. Il a toutefois rappelé que l’objectif principal de l’Église est de prier pour la paix et non pour la victoire militaire.
« C’est notre mission, comme Église, de prier… L’Église catholique n’a pas de problème pour prier, mais dans sa particularité… Nous ne prions pas pour gagner la guerre, mais nous prions pour que la paix soit instaurée », a-t-il déclaré au sortir de son entretien avec le ministre de la justice ce mardi.
Dans son communiqué, le ministère de la Justice avait précisé qu’une collecte d’offrandes spéciales serait organisée lors de ce culte. Les fonds recueillis serviront à soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) et le mouvement citoyen Wazalendo.
Donatien N’shole a expliqué que l’Église catholique reste régie par le droit canon. Il a précisé que les fonds recueillis lors des cultes sont destinés à l’apostolat, aux œuvres caritatives, etc.. et ce en rappelant que le gouvernement s’est engagé à respecter le droit canon dans l’accord-cadre entre l’Église et l’État.
La CENCO en collaboration avec l’Église du Christ au Congo (ECC) a récemment lancé le « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble » Cette initiative vise à appeler tous les chrétiens et citoyens à promouvoir la coexistence pacifique, la solidarité et une responsabilité collective pour bâtir un avenir meilleur dans la région des Grands Lacs.
Pendant ce temps, la situation sécuritaire dans l’Est demeure préoccupante, les FARDC ont confirmé ce mardi une percée de M23 à Bweremana, dans le Nord-Kivu et Minova, dans le Sud-Kivu.
Jevic Ebondo