Le 29 juillet s’annonçait comme une journée historique pour l’Église kimbanguiste. Les deux camps dissidents devraient se rencontrer à Nkamba. Mais le rendez-vous entre les chefs spirituels de l’aile Monkoto et ceux de Nkamba, n’a pas eu lieu.
Les membres du camp Mokoto n’ont finalement pas effectué le déplacement de la ville sainte.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos ont montré un renforcement visible du dispositif sécuritaire à Nkamba. Le 29 août, le chef spirituel actuel, Papa Simon Kimbangu Kiangani, a pris la parole.
« Je suis calme. Je vous pose la question : êtes-vous aussi calmes ? », s’est-il adressé aux Kimbanguistes à Nkamba.
Ce message a ensuite été relayé sur les réseaux sociaux par les fidèles kimbanguistes de Nkamba, comme une déclaration de victoire, attestant de l’échec de la démarche de ceux de Monkoto.
Du côté de Monkoto, jusqu’à présent, aucune communication n’a été faite sur le voyage annulé. Lors d’une conférence de presse organisée la semaine dernière à Kinshasa, l’aile Monkoto avait insisté sur le caractère familial de sa démarche. Pour elle, la descente à Nkamba devait être perçue avant tout comme une rencontre entre frères, étant donné que les deux branches de l’Église kimbanguiste sont dirigées par des petits-fils du prophète Simon Kimbangu, fondateur de cette Église.
Chaque 29 juillet, les deux courants de l’église Kimbanguiste commémorent la date de l’accident mortel qu’a connu Papa Diangienda, fils cadet de Simon Kimbangu et Premier chef spirituel de l’église Kimbanguiste.
La dislocation remonte à 2001, lorsque les descendants de Simon Kimbangu ne sont pas parvenus à s’accorder sur la succession à la tête de l’Église. Le choix de celui qui est aujourd’hui à la direction basée à Nkamba, avait alors suscité de nombreuses contestations. La crise aboutira à une dislocation, donnant naissance à deux branches distinctes, Nkamba et Monkoto.
Jevic Ebondo