La Conférence des chefs d’établissement de l’enseignement supérieur de Kinshasa a décidé vendredi de ne pas s’aligner au mouvement de grève décidé deux jours plus tôt par le Réseau des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUICO).
« Nous tenons à rassurer les parents et les étudiants de notre engagement à organiser les activités académiques attendues et à nous investir pour accompagner les attentes légitimes des parties prenantes de nos établissements respectifs », a fait savoir le professeur Jean-Marie Kayembe, recteur de l’Université de Kinshasa et président de la Conférence.
En novembre dernier, les différents syndicats des professeurs avaient résolu, pour des raisons patriotiques, de suspendre le mouvement de grève étant donné que le pays fait face à une guerre d’agression de la part du Rwanda sous couvert des rebelles du M23.
« A ce jour, la situation est encore plus préoccupante et incite donc à une plus grande mobilisation. Il importe pour des raisons éthiques que nos établissements remplissent pour le moins leur part du contrat en souffrance car les parents de nos étudiants se sont acquittés de la leur. Il en va de la compétitivité de nos établissements et de leur crédibilité », a tenté de faire comprendre Jean-Marie Kayembe au RAPUICO qui reproche au gouvernement de n’avoir pas respecté les engagements pris lors des assises de Bibwa à Kinshasa.
La grève du RAPUICO a été déclarée « sèche, générale et illimitée ». La condition pour sa levée est le respect de la part du gouvernement des clauses de l’accord de Bibwa.
Chaly Sunda