Face à la situation sécuritaire toujours préoccupante dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, le gouvernement congolais a décidé de prendre en charge les frais de participation aux examens d’État pour l’édition 2024-2025. Une mesure annoncée par la Première ministre, Judith Suminwa, pour soulager de nombreuses familles de l’Est du pays.
Dans ces deux provinces touchées par les conflits armés, la nouvelle a été accueillie avec satisfaction. De nombreux parents d’élèves parlent d’un véritable « ouf de soulagement » dans un contexte socio-économique de plus en plus difficile.
La notabilité du Nord-Kivu, qui salue cette initiative, souligne qu’elle a pu voir le jour grâce au plaidoyer de plusieurs élus nationaux du Grand Kivu, avec le soutien particulier de l’honorable Adèle Maheshe Bazizane, députée de Nyiragongo.
« Épargner les finalistes du paiement de ces frais, qui s’élèvent à 50 dollars américains, est un soulagement pour tous les parents de notre région », confie Aimé Mukanda, notable de Rutshuru. Il attire cependant l’attention des autorités sur la situation critique des enseignants.
« Les enseignants de Rutshuru et de Masisi accusent aujourd’hui quatre mois d’arriérés de salaire. Il est urgent que les autorités compétentes interviennent afin de permettre aux élèves de terminer l’année scolaire dans des conditions acceptables », lance-t-il, inquiet.
Sur le terrain, la situation sécuritaire reste tendue. Les rebelles du M23, soutenus par des troupes rwandaises selon Kinshasa, continuent d’occuper plusieurs localités du Nord-Kivu, malgré les appels à leur retrait formulés dans différentes résolutions internationales.
Hugo Matadi