L’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG) traverse une période critique marquée par une crise financière et logistique aiguë, menaçant sérieusement sa mission de surveillance des volcans actifs dans la région, notamment le Nyiragongo et le Nyamulagira.
Malgré un réseau de huit stations sismiques actuellement opérationnelles, le manque de fonds empêche les équipes de terrain de l’OVG de se déployer efficacement pour des observations directes, pourtant indispensables à la prévention des risques volcaniques. Le professeur Georges Mavonga, directeur de l’OVG, lance un cri d’alarme.
« Nous avons des stations qui fonctionnent, mais sans moyens pour faire les descentes de terrain. Nos observations restent limitées. C’est une menace pour la sécurité de la population, car la prévention repose aussi sur le travail de proximité », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la presse.
Cette pénurie de moyens ne concerne pas uniquement les frais de fonctionnement quotidiens : carburant, logistique, missions techniques et primes de terrain sont devenus quasi inexistants. Or, ces activités sont essentielles dans une zone volcanique à forte densité humaine comme celle de Goma et ses environs, où vivent près de deux millions d’habitants.
Le volcan Nyamulagira, situé au nord du parc national des Virunga, demeure actif mais n’est pas considéré comme une menace immédiate pour la ville de Goma, selon les dernières analyses des experts de l’OVG. Toutefois, la moindre défaillance dans la chaîne de surveillance peut entraîner des retards critiques dans l’alerte précoce, en cas de changement brutal d’activité volcanique.
Cephas Kabamba