Dans un communiqué publié ce mardi, Médecins Sans Frontières (MSF) a tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique des déplacés vivant à la périphérie de Goma, dans le Nord-Kivu. Ces familles, victimes des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, font face à un quotidien marqué par l’insalubrité et le manque d’accès aux services de base.
Les camps de déplacés improvisés autour de Goma souffrent d’un niveau d’insalubrité extrême, augmentant les risques de maladies telles que le choléra et la Mpox.
Natàlia Torrent, cheffe de mission de MSF au Nord-Kivu, a souligné que plusieurs mois après l’afflux massif de février 2024, les conditions restent critiques.
« L’accès à l’eau potable, aux latrines et aux douches reste un défi quotidien majeur pour les personnes déplacées », a-t-elle déclaré.
Selon MSF, les personnes déplacées n’ont reçu en moyenne que 7,8 litres d’eau par jour en octobre, certains camps disposant d’à peine 2 à 4 litres par personne. Ce chiffre est bien en deçà de la norme internationale en matière d’urgence, qui recommande un minimum de 20 litres par jour.
Kahindo, déplacée avec ses sept enfants depuis Masisi, témoigne de sa lutte quotidienne pour accéder à l’eau .
« Quand je suis arrivée ici, ma plus grande préoccupation était l’accès à l’eau : pour boire, nettoyer, cuisiner, et se laver », a-t-elle confié.
MSF appelle les autorités et les organisations humanitaires à renforcer leur soutien pour répondre aux besoins urgents des déplacés, notamment en matière d’eau, d’hygiène et de santé. L’organisation prévient qu’en l’absence d’une intervention rapide, le risque de crises sanitaires dans les camps reste élevé.
Dieumerci Diaka