Le rapport d’analyse de la crise sécuritaire publié lundi par l’Organisation internationale pour la migration (OIM), révèle que 234 488 personnes se sont déplacées, dans le territoire de Rutshuru.
Ces déplacements, souligne-t-elle, représentent 40 027 ménages depuis le début de la crise jusqu’au 12 novembre.
« Ces personnes ont trouvé refuge à la fois dans des communautés d’accueil et des centres collectifs dans les territoires de Rutshuru, Nyirangongo et Lubero, pour certains. Pour d’autres en Ouganda. De nombreux ménages sont restés dans quelques 139 villages contrôlés par le M23 malgré la menace sécuritaire, les perturbations de leurs moyens de subsistance et accès aux services de base », indique ce rapport.
L’OIM a mis en place un système d’évaluation de crise, pour collecter des données sur les populations dans des contextes de crise prolongée ayant entraîné des déplacements importants. En tant que sous-composante de la méthodologie de suivi de la mobilité, les évaluations sont menées à la fois sur le terrain et par le biais d’un large réseau d’informateurs clés afin de fournir un aperçu contextuel en capturant les meilleures estimations de la présence de la population affectée par zone. C’est un outil qui permet d’informer l’action humanitaire et faciliter la prise de décision concernant la priorisation des ressources et des interventions humanitaires.
Depuis le début du mois d’octobre, la résurgence des attaques du M23, entraînent plusieurs déplacements des populations dans le Rutshuru.
Yvette Ditshima