Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a publié, ce mardi, un rapport alarmant sur les incidents humanitaires enregistrés entre janvier et mai derniers dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en lien avec la situation sécuritaire toujours préoccupante dans cette région de l’est de la RDC, marquée par l’activisme du groupe armé M23/AFC, soutenu par l’armée rwandaise.
D’après le rapport, 267 incidents humanitaires ont été documentés durant cette période, avec une concentration majeure dans la province du Nord-Kivu, qui à elle seule a enregistré 140 cas. Ce chiffre a toutefois diminué progressivement 71 cas en mars, puis 45 en mai.
Face à cette situation, OCHA appelle à un renforcement urgent des mesures de sécurité et à des interventions ciblées pour assurer la protection des travailleurs humanitaires, dont les activités sont fortement perturbées par les combats.
La guerre entre les FARDC et les rebelles du M23/AFC continue d’entraver considérablement les opérations humanitaires. OCHA déplore notamment la fermeture prolongée des aéroports de Goma et de Kavumu, ce qui prive des villes entières d’aide d’urgence.
« Des incidents impliquant des travailleurs humanitaires, la violence et l’insécurité persistent dans l’est de la RDC. Ces difficultés, aggravées par la réduction des financements, ont considérablement limité les mouvements et la présence humanitaire dans les zones touchées, restreignant l’accès de la population à une assistance et à une protection vitales », indique le rapport.
Le document pointe également les restrictions d’accès routier dans plusieurs zones : le tronçon Masisi-Walikale au Nord-Kivu est difficilement praticable, tandis que dans le Sud-Kivu, la route Bukavu-Uvira reste sévèrement restreinte. Par ailleurs, les déplacements sur la route R5 entre Bukavu et Uvira sont toujours bloqués, compliquant davantage l’acheminement de l’aide.
Dieumerci Diaka