L’ONG la Voix des sans-voix pour le droit de l’homme (VSV) a tenu, en son siège mercredi, une tribune de presse sur l’indemnisation effective des sinistrés des inondations d’avril 2025.
Cette structure qui milite pour les droits de l’homme plaide auprès du gouvernement pour résoudre la situation de ces sinistrés dont la plupart continuent de passer la nuit à la belle étoile.
Prenant la parole lors de cette rencontre, quelques représentants des sinistrés ont indexé le ministre provincial de la Santé, Patricien Gongo. À les en croire, ce dernier aurait orchestré des manœuvres lors du paiement des sinistrés. L’enveloppe remise aurait été distribuée de manière inégale, d’aucuns ont reçu 100 dollars, d’autres 300 000 francs congolais, avant d’être sommés de quitter les sites.
En outre, selon leurs explications, les noms de vrais sinistrés ont disparu lors de la paie. Par exemple, à la tente numéro 09 dans le site de Kinkole, où logeaient 250 ménages, 100 noms ont été écartés. Ce n’est qu’après protestation que quelques ménages se sont vus servis, a expliqué Bienvenu Mwanza, président du site de Kinkole, qui comptait près de 1 000 ménages.
De son côté, Tshalambayi Masidi Philomène, représentante des sinistrés du stade des Martyrs, demande au gouvernement central d’assurer une indemnisation équitable des sinistrés. Elle exige que le gouvernement central dévoile combien contenait l’enveloppe destinée à chaque sinistré, pour raison de transparence.
Pour protester contre cette injustice, ils ont passé la nuit à la belle étoile, d’abord à la Cité de l’Union africaine, puis devant le Palais du peuple. Cependant, les cris d’alarme n’ont pas rencontré l’attention des autorités avant d’être dispersés par la police.
En début avril, plus d’une trentaine de personnes ont perdu la vie à Kinshasa, dans la nuit du 4 au 5 avril, dans plusieurs coins de la ville et nombreux dégâts matériels ont été enregistrés. Installé dans divers sites à travers la ville ces sinistrés ont bénéficié de la visite du chef de l’État qui leur avait promis un soutien de l’État.
Jevic Ebondo






