Les sinistrés des inondations des 4 et 5 mars derniers à Kinshasa ont organisé, jeudi, un sit-in devant l’Hôtel de ville, dans la commune de la Gombe. Ces familles, toujours livrées à elles-mêmes plusieurs mois après la catastrophe, exigent justice, assistance et relogement.
Malgré leur présence devant le siège du gouvernement provincial, aucune autorité, y compris le gouverneur de la ville, ne s’est présentée pour les recevoir. Les manifestants affirment avoir été délogés des stades des Martyrs et du 20 Mai après avoir perçu une aide ponctuelle de 300 dollars. Une somme qu’ils jugent dérisoire, insuffisante pour couvrir un loyer ou faire face à leurs besoins urgents, notamment la rentrée scolaire imminente des enfants.
Les sinistrés dénoncent un fossé entre les promesses du pouvoir central et les actions concrètes du gouvernement provincial. Ils en appellent à une implication personnelle du chef de l’État, sollicitant des sanctions contre toute personne soupçonnée d’avoir détourné les fonds prévus pour leur prise en charge, et la mise en œuvre effective des mesures annoncées.
« Seules des actions concrètes pourront nous redonner espoir et restaurer notre dignité », martèlent ces familles.
En avril dernier, de violentes pluies avaient frappé Kinshasa, provoquant la mort d’une trentaine de personnes et paralysant la capitale, où plusieurs avenues s’étaient transformées en rivières, contraignant les habitants à circuler en pirogue ou à la nage.
Dieumerci Diaka