L’année scolaire 2024-2025 n’a jamais réellement commencé pour les élèves des écoles du groupement Bakaeku, en territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri. Depuis octobre 2024, toutes les activités scolaires y sont suspendues, suite à une recrudescence des attaques attribuées aux rebelles de l’Allied Democratic Forces (ADF).
Face à ces violences, de nombreuses familles ont été contraintes de fuir leurs villages pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres. Les écoles, vidées de leurs élèves et enseignants, sont restées fermées toute l’année.
« Depuis octobre, les ADF ont intensifié leurs exactions contre la population. La peur s’est installée et les établissements scolaires ont dû fermer leurs portes. Il n’y a plus d’élèves, plus d’enseignants, plus de vie scolaire », a déploré Grâce Kakine, secrétaire de la Convention pour le respect des droits humains CRDH dans la région.
Cette situation dramatique prive toute une génération d’élèves de leur droit à l’éducation. Certains, installés dans des zones de refuge, n’ont pas pu réintégrer une école, faute de moyens financiers ou de structures d’accueil.
Grâce Kakine appelle les autorités sécuritaires à prendre des mesures urgentes pour restaurer la paix et permettre la reprise des cours dans les localités affectées.
L’insécurité dans le territoire de Mambasa, marquée par la présence de plusieurs groupes armés illégaux, continue de faire des victimes et d’occasionner d’importants dégâts matériels, compromettant le quotidien et l’avenir des populations civiles.
Joël Bakabona