Le collectif d’ enseignants d’Irumu, en province d’Ituri dénonce un retard de paiement « volontaire et exagéré » occasionné par le gouvernement central.
Face à cette situation, les enseignants ont décidé de déclencher un mouvement de grève à durée indéterminée. Et ce, à quelques heures de la rentrée scolaire 2023-2024. Ce qui suspendrait la rentrée scolaire dans cette région.
Jérémie Bahati, président du syndicat a indiqué qu’il y aura rentrée si les revendications des enseignants trouvent écho auprès des autorités.
« Nous appelons tous les enseignants d’Irumu à observer cette grève sèche. Nous conseillons aux parents de garder leurs enfants à domicile jusqu’à nouvel ordre », a-t-il déclaré dans un communiqué.
À l’instar des salaires qui se font attendre, syndicat fait observer plusieurs autres anomalies. Il s’agit du non-paiement de certaines catégories professionnelles, identifiées par un numéro matricule « fantôme »; des disparités salariales sont observées entre les enseignants d’Irumu et leurs collègues de la ville.
Le collectif exige aussi la « régularisation des salaires des mois de juillet et août avant le début de l’année scolaire, la prise en charge des enseignants non rémunérés en raison de leur numéro matricule, ainsi qu’une restructuration du système de paiement par la Caritas ».
Une autre critique, c’est les frais de transport imposés et les problèmes de liquidité avec la Rawbank.
Pendant que cette grève est annoncée, la direction provinciale de l’Enseignement n’a rien dit sur la situation.
La menace de la grève est parallèle à d’autres difficultés que rencontrent certaines écoles en Ituri. C’est notamment des infrastructures inadaptées, l’absence de fournitures et les incendies.
La même menace a été brandie par les enseignants de Panzi, au Maniema.
Giscard Havril Mane