Des revendeuses des légumes notamment choux salades, amarantes, feuilles de manioc (pondu), accourent chaque matin à la rivière Nganza dans sa partie comprise entre les quartiers Kamayi, dans la commune de Kananga, et N’sele, dans la commune de Nganza. Objectif : nettoyer leurs produits avant de les commercialiser au marché Ofida.
Thérèse Ngalula, la quarantaine, mère de six enfants, raconte à INFOS.CD qu’elle effectue une distance de plus ou moins 17 kilomètres chaque après-midi tous les jours de la semaine, y compris le dimanche, à la recherche des légumes au village Nkonko wa Tshiela.
Avec un capital de 10.000 francs, cette brave femme débarque entre 7 heures et 8 heures à la rivière pour nettoyer ses amarantes ou choux, selon le cas, avant de les lier par bot.
Cette mère de famille explique que le matin, l’eau de cette rivière est encore plus claire, d’où sa préférence.
« Mon souci, c’est d’éviter de vendre la marchandise impropre, mais aussi je n’utilise pas n’importe quelle rivière », relate cette femme.
Au bout de 3 ou 4 heures de vente, Thérèse réalise généralement près de 5 000 francs de bénéfice. Si elle dépense 3 500 francs pour la nourriture de sa petite famille, les 1 500 francs autres sont économisés dans une ristourne journalière.
Son époux, diplômé d’État, reste avec les enfants de moins de 5 ans à la maison. Il encourage sa femme dans cette débrouillardise et espère en des lendemains meilleurs.
Bernard Padikuba