Le commandant de la police de la ville de Kinshasa, le Général Sylvano Kasongo, a arrêté mercredi cinq de ses éléments. Ceux-ci sont accusés d’avoir « méchamment arraché la batterie du véhicule d’une dame à Limete Kingabwa ». La vidéo de la scène a fait le tour des réseaux sociaux.
Le Général Kasongo a signifié que ces policiers ont agi de leur propre gré sans avoir reçu un ordre de la hiérarchie.
Pour avoir commis « une destruction méchante, agi avec manque d’humanisme sapant ainsi les principes de l’État de droit prôné par le Chef de l’État », le commissaire Bakadina Bibidwaya et ses hommes ont été arrêtés sur ordre du commissaire provincial de la police.
Ce dernier a fait savoir qu’ils seront déférés à l’auditorat militaire pour leur acte répréhensible.
Le chef de la police à Kinshasa a, en outre, déploré cette attitude des éléments de la PCR, pris en vidéo entrain de « commettre un acte répréhensible en enlevant la batterie de la voiture d’une dame au motif d’avoir fait une fausse manœuvre ».
Les infortunés ont en vain tenté de convaincre leur chef sur leur recours à la force face à cette dame qui se serait rendue coupable de fausse manœuvre.
« Nous avons interpellé le chauffeur d’une voiture qui faisait une fausse manœuvre. Ce dernier a bloqué l’accès. Lors de son interpellation, il était en bonne et due forme. Nous lui avons dit d’aller au bureau, il a obtempéré. Quelques temps après, une femme vivant avec handicap s’est présentée comme propriétaire du véhicule. Tellement qu’il y a eu de l’incompréhension entre nous, nous avons enlevé sa batterie pour qu’elle vienne la chercher au bureau », a relaté un des éléments de la PCR arrêtés pour ce forfait.
A Kinshasa, les policiers de circulation routière et les conducteurs de véhicules vivent dans un climat de méfiance. Les seconds n’arrêtent de dénoncer des tracasseries routières de la part des premiers.
Yvette Ditshima