Le Conseil régional des organisations non gouvernementales de développement (CRONG) interpelle les autorités et les porteurs de grands projets à appliquer les mesures qui sécurisent et protègent les droits et intérêts des communautés locales dans la mise en oeuvre des différents projets d’infrastructures socio-économiques.
Au cours d’un café de presse ce jeudi à Kananga, au Kasaï central, Albert Kiungu Muepu, secrétaire exécutif de CRONGD Kasaï occidental démembré, constate la faible communication sur les différents projets. Ce qui conduit, selon lui, à la méfiance vis-à-vis de ces projets par la population.
Il note également la non réception de certains ouvrages publics après leurs finissions par les autorités politico-administratives. Raison évoquée : les ratés, conflits et gâchis enregistrés dans plusieurs projets d’infrastructures et de développement socioéconomique dans la région du Kasaï.
Et pour les projets en exécution au Kasaï central notamment celui de la construction de la Route Nationale n°1 tronçon Kamuesha-Kananga financé par l’Union européenne, la construction de la voire urbaine de Kananga par l’entreprise SAFFRIMEX, le secrétaire exécutif du CRONGD souhaite que les autorités et les entreprises ciblées multiplient des séances de communication avec la communauté.
En terme de recommandations, le CRONGD demande à l’Assemblée provinciale de s’enquérir et suivre en amont et en aval la mise en oeuvre de tous les projets afin de s’assurer du respect des droits des communautés riveraines et peuples autochtones.
Au gouvernement provincial, le CRONGD demande de tenir en compte l’indemnisation des occupants avant l’exécution des travaux.
A la société civile, d’assurer régulièrement la formation et l’accompagnement des communautés riveraines sur leurs droits, devoir, civisme, plaidoyer et contrôle citoyen.
Et en fin aux populations locales et riveraines, le CRONGD demande de cultiver le civisme et la citoyenneté responsable face aux projets et actions déployés dans leurs milieux.
Bernard Padikuba