Dans une scène aussi poignante que symbolique, le gouverneur intérimaire du Kasaï-Oriental, Augustin Kayembe Mulemena, s’est rendu vendredi à l’Institut Kalenda Mudishi, une école publique de Mbuji-Mayi où les conditions d’apprentissage frôlent l’indignité.
Les élèves y suivent les cours à même le sol, assis sur des pierres, en plein air, sous des arbres, faute de salles de classe et de bancs. Pour mieux partager leur quotidien, le gouverneur n’a pas hésité à s’asseoir lui-même sur un bidon de 20 litres, transformé en chaise de fortune. Il a passé plusieurs heures auprès des élèves et de leurs enseignants, visiblement ému par ce qu’il a découvert.
« Ce que j’ai vu m’a presque fait verser des larmes. Ces enfants étudient dans des conditions inhumaines, alors qu’une enveloppe importante avait été débloquée par le Chef de l’État pour la construction de cette école », a-t-il déclaré.
Profondément exaspéré par l’état d’abandon des lieux, Augustin Kayembe a promis de s’impliquer personnellement dans le suivi du dossier. Il a annoncé la relance imminente du chantier « au plus vite ».
L’Institut Kalenda Mudishi devait, depuis 2021, bénéficier d’un projet de modernisation financé par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), dans le cadre d’un programme national de lutte contre la pauvreté et les inégalités. Pourtant, en dépit des ressources allouées, aucune avancée significative n’est visible à ce jour.
Giscard Havril Mane