La plupart de motocyclistes font recours aux casques de chantier pour répondre aux nouvelles règles des autorités, constate Infos.cd.
A l’arrêt « Commune de Ngaba », sur la route de l’Université, Steve demande des renseignements à ses collègues si « le terrain n’est pas miné » au Rond point Victoire, sa prochaine destination.
A première vue, on dirait qu’il est en ordre : plaque d’immatriculation, casque de protection vissé sur sa tête.
Mais à voir de plus près, c’est une autre histoire : son casque de protection n’est pas adapté aux motocyclistes. C’est en réalité, celui destiné aux ouvriers dans des chantiers.
» Les autorités n’ont qu’à nous laisser tranquilles. Ce sont elles qui laissent des expatriés nous vendre des motos à part et des casques à part à 20 dollars. C’est trop cher », se justifie-t-il.
Son casque improvisé, il dit l’avoir acheté à 3.000 francs congolais (1.5 dollars). Mais reconnaît qu’il n’est pas à l’abri d’une interpellation par la police et autres services de sécurité qui rodent notamment au Ront-point Victoire.
Mais le risque vaut la peine d’être pris pour ce trentenaire. Il demande déjà à ses deux clients d’apprêter leur argent de course, pour qu’une fois à destination, il ne puisse pas trop trainer dans ce carrefour.
Comme Steve, ils sont de plus en plus nombreux à utiliser des casques de chantier en raison de son prix bon marché. Peu importe son efficacité en cas d’accident, l’essentiel est de tromper les apparences et faire ses courses.
Depuis le 10 août, tous les motocyclistes sont obligés de rouler avec des plaques d’immatriculation et des casques de protection.
Les casques sont aussi exigés pour leurs clients, mais jusque-là, c’est juste des conducteurs qui essaient, malgré eux, de les porter.
Socrate Nsimba