Un groupe de personnes vivant avec handicap a protesté, ce samedi à Kinshasa, contre le maintien d’Irène Esambo au poste de ministre délégué en charge des Personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables.
Pneus brûlés, routes barricadées, ces « personnes vulnérables » ont exigé le départ d’Esambo, accusée de « ne pas faire assez pour défendre leurs droits ».
« Nous ne voulons plus d’elle, qu’elle parte car elle ne fait rien pour nous », a expliqué un handicapé moteur de la soixantaine révolue.
Les manifestants ont finalement été maîtrisés à la hauteur de Debonhome sur le boulevard Lumumba, à quelques mètres du pont jeté sur la rivière Ndjili, grâce à l’intervention du président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Paul Nsapu.
Ce dernier a invité les manifestants au siège de la CNDH en début de semaine prochaine « pour déposer leur memo qui sera adressé au Président (de la République) ». Les PVH, de leur côté, ont sollicité de rencontrer le Chef de l’État « pour relever leur désapprobation » face au maintien d’Esambo au gouvernement.
Depuis son institution en 2019, le département du ministre délégué aux PVH et autres personnes vulnérables n’a connu d’autres ministres qu’Irene Esambo.
Pendant les consultations en vue de la formation du gouvernement Suminwa, un autre groupe de personnes vivant avec handicap avait carrément appelé à la suppression de ce portefeuille qui a pour objectif de faciliter l’inclusion sociale des personnes vulnérables et marginalisées.
Yvette Ditshima