Ce 21 janvier 2025, la République démocratique du Congo se rappelle les événements tragiques de la répression sanglante du 21 janvier 2018. Cette date reste marquée par la mort de Thérèse Deshade Kapangala, aspirante religieuse tuée par balle par les forces de police à l’église Saint-François de Sales dans la commune de Kitambo, à Kinshasa. Cette violente répression visait les manifestants catholiques qui exigeaient l’application de l’accord politique du 31 décembre 2016, censé préparer des élections après l’expiration du mandat de Joseph Kabila.
Sept ans plus tard, la famille de Thérèse Kapangala continue de réclamer justice. Selon Jean-Claude Kapangala, frère de la victime, deux plaintes ont été déposées, l’une visant notamment Sylvano Kasongo, ancien commissaire de la police de Kinshasa, mais les autorités n’ont mené aucune enquête véritable sur ces plaintes ni poursuivi les responsables du meurtre de Thérèse.
« Jusqu’à présent, aucun des responsables n’a été inquiété, et cela malgré l’évidence des faits. Notre combat pour que Thérèse obtienne justice se poursuit », déclare Jean-Claude Kapangala, aujourd’hui porte-voix de cette cause à travers le mouvement « Génération Thérèse Kapangala ».
Thérèse Kapangala est désormais considérée comme une « martyre de l’alternance », symbole de la lutte pacifique pour le changement démocratique en RDC. La Génération Thérèse Kapangala, mouvement initié en sa mémoire, s’investit non seulement pour que justice soit rendue, mais aussi pour promouvoir une société juste et équitable.
Actuellement, le mouvement s’est joint à l’opposition, notamment à Delly Sessanga, pour contester les projets du président Félix Tshisekedi concernant une éventuelle révision de la Constitution, perçue comme une menace à la démocratie.
Dieumerci Diaka