Dans une déclaration faite mardi, le collectif des habitants de l’avenue de la Paix et des abords de la rivière Mapenza, dans la commune de Ngaliema, quartier Joli Parc, victimes des démolitions a sollicité l’ouverture d’un dialogue avec l’autorité provinciale, sous la médiation du ministre de la Justice, Constant Mutamba.
Selon Daddy Bongeli, représentant de ce collectif, ce dialogue permettra aux deux parties de clarifier les objectifs de cette opération et d’évoquer la question de l’indemnisation des victimes disposant de titres fonciers.
Le collectif affirme que tous les habitants dont les maisons ont été détruites et qui vivent désormais à la belle étoile sont en possession de titres fonciers délivrés par les autorités compétentes. Il dénonce une opération menée, selon lui, en violation de la loi.
Taddy Bongeli a par ailleurs indiqué que les victimes, après avoir saisi l’Assemblée nationale, comptent également déposer un mémorandum à la Primature et à la Présidence de la République.
Si les habitants de l’avenue Mampenza ont vu leurs habitations être démolies, ceux de l’avenue De la Paix ont reçu une mise en demeure de 72h depuis le 20 mai. Cette avenue a connu des inondations inédites lors de la dernière pluie suite au deboisement de plusieurs hectares de la forêt du cercle hippique. Qui a entrainé un torrent d’eaux et de boues dans le ruisseau Mampenza.
L’Hôtel de ville de Kinshasa a récemment lancé l’opération de démolition des constructions jugées anarchiques érigées le long des lits majeurs et mineurs des rivières de la capitale, dans le but de faire face aux inondations répétées.
Dieumerci Diaka