À l’occasion de la Journée mondiale du nettoyage de la planète célébrée le 20 septembre de chaque année, l’ONG River Cleanup DRC et l’initiative Assainir Kinshasa portée par la Ville de Kinshasa, l’Ambassade des Pays-Bas, le UN Global Compact DRC et pilotée par C&S Expertise, en synergie avec plusieurs acteurs du secteur privé, ont organisé ce samedi le Kinshasa World Cleanup Day.
L’activité s’est tenue dans l’enceinte de l’Institut Technique Agricole (ITA) de Mombele, dans la commune de Limete. Une centaine de personnes, parmi lesquelles des bénévoles et des écoliers venus de différents quartiers de la capitale, ont participé à cette action collective. Munis de gants, ils ont ramassé les déchets dès 9h du matin, avant de les regrouper dans des sacs remis ensuite aux agents de Kintoko pour un traitement responsable.
Le coup d’envoi a été donné par Léon Mulumba, ministre provincial de l’Environnement, qui a réaffirmé l’appui du gouvernement provincial aux initiatives communautaires et privées d’assainissement. Pour les organisateurs, cet événement illustre l’ambition de faire de la gestion des déchets un levier de transformation environnementale, sociale et économique.
« Ce que nous faisons aujourd’hui à Mombele, ce n’est pas juste ramasser des déchets. C’est semer les graines d’une conscience collective. Chaque sac rempli est une preuve que les citoyens de Kinshasa sont prêts à transformer leur ville, un geste à la fois », a déclaré Dominique Trocmé, responsable de River Cleanup DRC.
De son côté, Fanny Salmon, directrice générale adjointe de C&S Expertise, a souligné que « l’initiative Assainir Kinshasa vise à passer d’une logique de gestion de crise à une vision structurante de croissance durable ». Elle a également annoncé la tenue, en octobre, d’un Forum économique sur l’assainissement durable de Kinshasa.
En République démocratique du Congo, le secteur des déchets représente la deuxième source d’émissions de gaz à effet de serre après la déforestation agricole. Il contribue à hauteur de 23 % des émissions nationales, soit l’équivalent de la pollution de 2,5 millions de voitures. Avec près de 20 millions d’habitants, la capitale fait face à une crise majeure de gestion des déchets, exacerbée par une gouvernance défaillante et des infrastructures insuffisantes.
Jevic Ebondo