À quelques mètres de la statue de Joseph Kasavubu, premier président de la République démocratique du Congo, et de l’entrée de l’hôpital de la Police d’Intervention Rapide (PIR), un trou béant s’est formé, transformant le quotidien des usagers en véritable parcours du combattant. Chauffeurs, motards et piétons dénoncent une situation qui ne cesse d’empirer, surtout après chaque pluie où l’ornière devient une véritable mare d’eau.
Pour Héritier, un cambiste d’une trentaine d’années, cette situation illustre parfaitement le manque de réactivité des autorités urbaines.
« Si un responsable dirigeait vraiment la ville, il se serait déjà intéressé à ce problème. J’ai l’impression que Kinshasa n’est pas dirigée. Ce trou a commencé petit, mais il a fini par envahir de plus en plus d’espace. Quand il pleut, il devient même difficile pour nous, les piétons, de passer », déplore-t-il.
Le constat est le même pour de nombreux usagers qui, faute d’alternative, doivent composer avec ce danger quotidien.
Malgré l’ampleur du trou, certains conducteurs continuent d’emprunter la route, quitte à prendre des risques. Jean, un motard d’une quarantaine d’années qui travaille sur la ligne Victoire-Magazin, n’a d’autre choix que de s’adapter.
« Je n’ai pas le choix. Je récupère mes clients à Victoire pour les ramener à Magazin. À partir de Victoire, je ne peux plus retourner vers Triomphal. Voilà pourquoi je continue à passer par ici. C’est vrai que ce trou devient de plus en plus grand. Quand il pleut, j’oblige mes clients à descendre pour que je puisse passer seul », a-t-il expliqué à Infos.cd
Entre dégâts matériels pour les véhicules, risques d’accidents et difficultés de circulation, la situation sur cette avenue devient préoccupante. Pourtant, aucune solution concrète ne semble se dessiner de la part des autorités compétentes.
Les Kinois, eux, continuent d’attendre une intervention rapide avant que cette voie ne devienne totalement impraticable.
Jevic Ebondo