Une tragédie s’est produite samedi à la mine à ciel ouvert de Mulondo, dans la province du Lualaba. Plus de 70 creuseurs artisanaux ont perdu la vie suite à l’effondrement d’un pont en bois érigé au-dessus d’une tranchée.
D’après la société civile qui livre l’information, ce sont des tirs à balles réelles, attribués aux éléments des FARDC commis à la sécurité de la carrière, qui seraient à l’origine du drame.
« Les creuseurs y travaillent parce qu’on leur a donné l’accès pour un certain délai, et le propriétaire y travaille aussi. Une première partie de creuseurs est arrivée tôt pour entrer, ayant, semble-t-il, reçu le mot d’ordre. Une autre partie, est venue venue juste après et attendaient l’autorisation habituelle pour accéder au site. Comme la garde républicaine est commise à la sécurité de ce bassin, ils ont commencé à tirer des balles. Ceux qui étaient à l’intérieur ont cru qu’on tirait pour les disperser et ont commencé à évacuer dans la panique, tandis que ceux qui étaient à l’extérieur ont pensé que les tirs indiquaient qu’ils pouvaient entrer dans la concession. Les deux foules se sont alors croisées au niveau du pont en bois qui surplombait une tranchée remplie d’eau et de boue », a expliqué Mexa Mukanya, coordonnateur de la société civile, joint au téléphone.
Par ailleurs, la société civile a précisé qu’il n’y a eu ni éboulement ni glissement de terrain.
Ce drame relance le débat sur la sécurité dans les carrières artisanales du Lualaba.
OKM






