Des cultivateurs du village Bapakombe-Bakondo/Mayongose, accusés d’avoir franchi les limites provisoires du parc national des Virunga, sont appelés à suspendre leurs activités agricoles, le temps que les enquêtes en cours aboutissent.
Une commission a été mise en place par le gouverneur du Nord-Kivu afin de localiser avec précision les bornes des limites du parc. Cette initiative vise à apaiser les tensions persistantes entre les communautés riveraines et les gestionnaires du parc, tensions qui ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes.
Dans cette optique, le chef du village a convoqué une réunion ce lundi avec les habitants, les autorités politico-administratives et d’autres parties concernées, afin d’harmoniser les points de vue autour du différend foncier.
Plusieurs recommandations ont été formulées au cours de cette rencontre pour éviter de nouveaux affrontements, en attendant les délimitations officielles du parc.
L’Union des agriculteurs paysans du Congo (UAPC) a salué cette mesure. Son président, Nestor Basyanire, a encouragé les agriculteurs à rester vigilants tout en poursuivant leurs activités dans les zones non contestées, et à signaler tout mouvement suspect pour renforcer la sécurité.
De son côté, le député provincial Elie Mbafumoja a soutenu l’idée d’une pétition citoyenne pour pousser le gouvernement central à accélérer le processus de délimitation définitive du parc national des Virunga dans la zone de Mayongose.
Ce conflit foncier, qui remonte à avant 2013, continue de provoquer des violences. Le dernier incident en date remonte au 25 mars 2025, lorsqu’un cultivateur a été tué et plusieurs cultures détruites dans la localité de Nyaleke.
Hugo Matadi