Un afflux préoccupant de jeunes filles déplacées est signalé depuis quelques semaines à Kasindi-Lubiriha, cité frontalière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda. Ces adolescentes ont fui les violences liées à la guerre d’agression menée par le Rwanda et ses alliés du M23-RDF dans l’Est du pays.
Dépourvues de tout encadrement et sans moyens de subsistance, plusieurs d’entre elles se livrent aujourd’hui au sexe de survie pour satisfaire leurs besoins quotidiens, une situation alarmante qui expose ces jeunes à de graves risques, tant sanitaires que sociaux.
Le notable du Nord-Kivu, Achille Kapanga, tire la sonnette d’alarme et appelle le gouvernement congolais à une intervention urgente. Il sollicite l’envoi d’une équipe du ministère de la Jeunesse à Kasindi pour identifier et prendre en charge ces filles vulnérables.
« Laisser ces filles sans encadrement, c’est sacrifier leur avenir et mettre en péril celui du pays », a-t-il prévenu. Il propose la mise en place de programmes d’alphabétisation, de formation en coupe et couture, et d’autres métiers pour aider ces jeunes à se reconstruire et à sortir de la précarité.
Achille Kapanga exhorte une collaboration étroite entre le ministère de la Jeunesse et celui des Affaires sociales pour assurer un accompagnement durable à ces adolescentes en détresse, symbole d’une jeunesse fragilisée par un conflit qui n’en finit pas.
Joël Bakabona