A Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la Journée de l’enfant africain, célébrée le 16 juin de chaque année, a été fêtée vendredi dernier.
A l’occasion, les enfants de Goma, associés à ceux des territoires du Nord-Kivu dont certains coins sont occupés par les rebelles du M23, ont plaidé en faveur du rétablissement de la paix et de la sécurité dans cette province, en proie à l’activisme des groupes armés depuis près de 30 ans.
Ce plaidoyer, pour ces gamins, est aussi l’expression d’un ras-le-bol face aux conditions précaires dans lesquelles leurs amis déplacés vivent.
« Depuis que la guerre a commencé, nous menons une vie difficile. D’abord, nous avons fui avec nos parents. Arrivés ici à Goma, c’est encore une autre misère. Nous, enfants, sommes fatigués de la guerre et voulons la paix pour retourner dans nos milieux respectifs », a dit à Infos.cd un des enfants déplacés vivant dans le site de Bulengo.
Et un autre d’appeler :
« Je viens de Rutshuru et je demande que la guerre prenne fin ou que des écoles soient construites pour nous permettre d’étudier dans de bonnes conditions ».
De son côté, Madi Foura Sassou, chef de Bureau de l’UNICEF à Goma, a indiqué que la guerre pénalise une bonne partie de la population y compris les enfants.
Il a expliqué que face à cette situation, qui a affecté l’éducation des enfants contraints de fuir les combats, l’UNICEF a mis en place des clubs d’écoute dans les zones occupées, où des enfants suivent des cours.
Plus de 80.000 autres enfants sont également encadrés dans différents sites de déplacés, a-t-il fait savoir, déplorant en même temps que beaucoup d’autres enfants n’ont toujours pas accès à l’éducation.
Fidèle Kitsa