Le coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), service spécialisé de la présidence de la République, a, lors de son intervention ce lundi sur les ondes de la Radio Okapi, brossé l’état des lieux de la corruption en RDC. Il a aussi évoqué les mécanismes anti-corruption développés ainsi que les défis à relever pour faire reculer ce fléau à l’horizon 2022-2026.
S’agissant de l’état des lieux de la corruption en RDC, Thierry Mbulamoko a d’entrée salué la volonté du président de la République d’aller en guerre contre la corruption, matérialisée par la création de l’APLC et la redynamisation des services de contrôle.
Le coordonnateur de cette agence présidentielle s’est félicité du score général élevé de 85,5% obtenu par la RDC dans les normes de l’ITIE, et de l’adoption du projet de Loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme à l’Assemblée nationale.
Dans le chapitre des mécanismes anti-corruption mis en place par l’APLC pour endiguer la corruption, Thierry Mbulamoko a mis en exergue deux axes : la prévention et la répression.
Il a informé que la RDC, sous l’impulsion de l’APLC, est maintenant dotée d’une Stratégie nationale 2022-2026. Elle se trouve présentement, selon Mbulamoko, en phase de la définition de son plan d’action et de sa mise en œuvre.
Pour ce qui est des défis majeurs à relever pour une RDC sans corruption, le coordonnateur de l’APLC a épinglé en premier lieu l’intégrité dans un environnement où les antivaleurs sont devenues un art de vivre, dit-il.
Il a aussi épinglé la problématique du faible taux des décisions de justice condamnant des auteurs des actes avérés de corruption, de blanchiment d’argent et des faits assimilés.
« Nous souhaitons qu’il y ait plus de condamnations et plus de récupérations des produits de la corruption ainsi que celui de la criminalité financière ».
Un autre défi majeur, de l’avis de Thierry Mbulamoko, concerne le cadre légal.
L’arsenal juridique, a-t-il estimé, devrait être complété par un projet de Loi spécial anti-corruption. Il a insisté sur l’importance d’une Loi portant protection des lanceurs d’alerte, des témoins, des experts, etc.
Yvette Ditshima