La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) s’inquiète des « graves violations des droits de l’homme » dans les sites des déplacés de Nyiragongo dans le Nord-Kivu.
Selon Nzeza Mujinya, responsable de cette structure, plusieurs cas de violence sexuelle sont signalés dans ces camps.
« Nous sommes ici à Goma et à quelques kilomètres de nous, il y a un camp des déplacés qui sont tous de Rutshuru. Dans ce camp, il y a des violations graves des droits de l’homme. Parce qu’à cause de la misère, les petites filles et les mamans se donnent aux habitants riverains et là, il y a les actes de violences sexuelles », a-t-il déclaré.
La CNDH alerte également sur l’insécurité alimentaire qui frappe les familles des déplacés dans ces camps dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu.
« Dans les droits de l’homme, le droit à l’alimentation aussi existe. Lorsque ces gens n’arrivent pas à trouver à manger, c’est une violation de leurs droits. Il y a aussi le droit à la santé. Il n’y a pas de médicaments essentiels pour les enfants, les femmes enceintes. Les femmes sont toujours vulnérables, elles ont besoin des médicaments pour leur santé… », a-t-il renchéri.
Les affrontements entre les Forces Armés de la République Démocratique du Congo et le M23 ont accentué le nombre des déplacés dans le Nord-Kivu.
Yvette Ditshima
