La RDC va se souvenir, le 2 août prochain, des victimes de la guerre d’agression dont elle est victime depuis près de trois décennies. L’année dernière, le Président de la République a institutionnalisé cette date comme celle de la commémoration des victimes du génocide congolais à des fins économiques, appelé GENOCOST.
Dans le pays, ce 2 août 2024 va coïncider avec des « manifestations pacifiques et non violentes » projetées à Kinshasa et en provinces par le Collectif CALCC – Forces vives de la RDC. Ces organisations de la Société civile ont invité, dans un communiqué publié lundi, à une mobilisation générale « pour dire non à la balkanisation de la RDC » et « non à l’agression et l’occupation du territoire congolais par le Rwanda et l’Ouganda ! ».
A travers ces manifestations préludes, le collectif espère pousser le Conseil de sécurité des Nations-Unies de constater « l’agression rwando-ougandaise contre la RDC » et « appliquer des mesures contraignantes » contre ces deux pays.
« Unissons-nous, levons-nous: la RDC est en danger ! », lit-on dans cet appel à mobilisation consécutif à un constat amer brossé par le collectif et relatif à « la dégradation profonde de la situation sécuritaire dans l’Est » du pays.
Selon ces organisations de la Société civile, le pays se retrouve dans « la paralysie, l’indifférence et l’insouciance dangereuses de l’opinion publique nationale qui parait tétanisée après la chute de plusieurs localités et cités, qui s’apparentent à une démobilisation et un désarmement psychologique collectifs dangereux en un moment si crucial de notre histoire ».
« Il devient impérieux de sortir de cette léthargie en rappelant à la conscience nationale l’impératif existentiel de former aujourd’hui un seul bloc national pour la défense la patrie en danger », poursuit le communiqué.
En RDC, la date du 2 août rappelle des tristes souvenirs, notamment le début de la guerre contre Laurent-Désiré Kabila. Le 2 août 1998 inaugure cette période parmi les plus sombres de l’histoire de la RDC. Cette rébellion, née clandestinement avec l’appui du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, a été baptisée RCD. Ce mouvement hétéroclite était composé des anciens de l’AFDL, des Mobutistes et des recrues politiques de tous les horizons.
Yvette Ditshima