La Voix de sans voix pour les droits de l’homme (VSV) a commémoré jeudi la treizième années depuis l’assassinat du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya Bahizire et et son chauffeur Fidèle Bazana Edadi.
Comme chaque année, le rituel a été respecté à la VSV qui a organisé, un recueillement devant la tombe de Floribert Chebeya au cimetière de Benseke Futi/Nouvelle cité, en présence des membres de famille et autres activistes de la société civile.
Floribert Chebeya, directeur exécutif de la VSV et membre de l’Assemblée générale de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), et son chauffeur Fidèle Bazana, également membre de la VSV, ont ont été tué le 1er juin 2010. Ils étaient allés répondre à un rendez-vous avec l’Inspecteur général de la police nationale congolaise (IG/PNC), le Général John Numbi, et ne sont jamais revenus.
Si le corps de Floribert Chebeya a été retrouvé sans vie le lendemain celui de Fidèle Bazana n’a jamais été retrouvé.
Justice contre John Numbi
Le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa, a salué un « pas significatif » vers la justice avec la confirmation en appel, le 11 mai dernier, des verdicts de culpabilité de l’ancien colonel Christian Ngoy Kenga Kenga et de Jacques Mugabo, lieutenant à l’époque des faits, à 12 ans de prison.
Cependant, il a dit l’insatisfaction des parties civiles ainsi que de tous les défenseurs des droits humains quant à l’absence des poursuites contre le général déchu John Numbi, principal suspect dans l’affaire.
« Nous croyons qu’avec encore un peu plus de persévérance, de détermination et d’engagement dans le chef des autorités, le général Numbi peut bien être localisé, arrêté et extradé en RDC pour qu’il soit jugé », a expliqué Rostin Manketa.
Pour sa part, le représentant de la famille de Fidèle Bazana a appelé les autorités congolaises à faciliter la découverte du lieu de l’enterrement de son corps afin d’organiser en sa faveur un recueillement digne.
Une messe d’action de grâce a été dite en fin d’après-midi à la paroisse Notre Dame de Fatima, en la mémoire de ces deux disparus.
Djo Kabika