Le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) exige la libération « sans condition » du journaliste Stanis Bujakera arrêté depuis le vendredi à l’aéroport international de N’djili et transféré ce jeudi à la prison centrale de Makala.
Dans une déclaration, la LUCHA estime que la détention de ce directeur de publication adjoint de Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reuters en RDC est une atteinte grave à la liberté de la presse « qui contraste avec les principes élémentaires et prive des millions des congolais de l’information certifiée qu’il diffuse régulièrement sur les réseaux sociaux personnels et à travers les médias auprès des quels il est attaché ».
Cette détention, souligne ce mouvement citoyen, intervient dans un climat de répression généralisée visant l’opposition politique et la société civile à quelques mois des élections générales prévues au mois de décembre prochain.
« Ces pratiques mettent en mal notre jeune démocratie et consacre un retour à l’instauration de la dictature pour l’élimination delaquelle les Congolais se sont vaillamment battus au prix d’énormes sacrifices », peut-on lire dans cette déclaration
La LUCHA appelle les autorités congolaises à mettre fin à la campagne de répression contre les acteurs de la société civile et de l’opposition politique « qui ne font pas qu’exercer leurs droits constitutionnels de manière démocratique et pacifique ».
Le parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe a mis sous mandat d’arrêt provisoire le journaliste Stanis Bujakera, lundi dernier. L’après-midi de ce jeudi, il a été transféré à la prison centrale de Makala.
Il l’accuse de « propagation de faux bruits» et de « diffusion de fausses informations » pour un article diffusé par Jeune Afrique dont le journaliste n’a pourtant pas signé.
Fidèle Kitsa