Au cours de la plénière tenue, le lundi 29 novembre 2021, l’Assemblée Nationale a déclaré recevable la proposition de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre de l’Ordre des sages-femmes en RDC.
Présentée et défendue par le député Eliezer Ntambwe, élu de la circonscription de Lukunga à Kinshasa, cette proposition de loi est envoyée à la Commission sociale et culturelle de la Chambre basse du Parlement pour un examen approfondi.
Dans l’exposé des motifs, le porteur de ce texte de loi explique que celui-ci vise entre autres à lutter contre la mortalité maternelle, valoriser les sages-femmes de la République Démocratique du Congo (RDC), mais aussi sécuriser cette profession.
« La sage-femme a été identifiée par l’Assemblée mondiale (2006) comme ressource humaine clé pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale (…) La RDC accumule plusieurs rendez-vous manqués dans les concerts des nations, ce qui lui prive ainsi du financement de plusieurs programmes d’accompagnement de la femme enceinte et celle à l’âge de procréer. Cela, par manque de séparation des professions, selon leurs domaines spécifiques, alors que cela permettrait à chacun d’être efficace dans ce qu’il fait, au lieu de se disperser ou se perdre dans le domaine dont on n’a pas de connaissances appropriées. C’est pourquoi il est opportun et nécessaire de disposer d’un instrument légal qui devra réglementer ce secteur afin d’éviter aux femmes et bébés ce danger permanent lors de la procréation, étant donné que la grossesse n’est pas une maladie, mais une période pendant laquelle une femme enceinte a besoin d’un accompagnement par des personnes qualifiées et autorisées à exercer cette profession », a déclaré le député Eliezer Ntambwe.
Et d’argumenter : « A la lumière de ce qui se passe sous d’autres cieux, notamment au Canada, en France et en Grande-Bretagne et suite à toute cette réalité, il s’avère nécessaire de créer un Ordre pouvant réguler l’exercice de la profession de sage-femme et faciliter l’accès aux services de santé sexuelle et de la reproduction de qualité pour des raisons suivantes : offrir les services de consultation prénatale et des accouchements assistés sans complication aux femmes enceintes ; faciliter l’accès aux soins obstétricaux et néonataux d’urgences aux femmes enceintes et leurs nouveau-nés ; faciliter les références de cas des complications lors de la grossesse et de l’accouchement vers les structures appropriées et les autres professionnels de santé pour une meilleure prise en charge ; enseigner l’utilisation de contraceptifs aux femmes en âge de procréer y compris les adolescentes ; promouvoir les activités préventives pour la santé : sexuelle reproductive, maternelle, néonatale et adolescente ».
Au total, 13 députés nationaux s’étaient inscrits pour le débat sur ladite proposition de loi.
La majorité d’entre eux ont soutenu ce projet de loi.
Eunice Luyeye