L’Association Nationale des Établissements Publics et Entreprises du Portefeuille (ANEP) a saisi, mercredi, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) pour dénoncer un harcèlement médiatique visant certains mandataires publics.
Dans sa correspondance, l’ANEP estime que cette campagne médiatique, déjà décriée par le passé, perturbe la paix sociale au sein des établissements publics et entreprises du portefeuille de l’État. Elle soupçonne des manœuvres orchestrées par des acteurs internes et externes qui utilisent la presse à des fins de déstabilisation.
« À titre illustratif, le 10 mars, le média Netic-News a publié un article intitulé “Scandale au CAMI : le DG Yenga Mabolia acquiert l’immeuble ex-Sabena à 40 millions USD”. Cette publication, relayée sans preuve sur les réseaux sociaux, repose sur des allégations infondées », dénonce l’ANEP.
La structure précise que l’acquisition de cet immeuble a été supervisée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et évaluée par IMOAF, avec un coût réel avoisinant 8 millions USD, loin des 40 millions avancés par l’article.
L’ANEP accuse également Netic-News d’avoir publié sans vérification une information sur une prétendue surfacturation par la CNSSAP lors de l’achat d’un immeuble à Gombe.
Selon l’ANEP, ces attaques médiatiques interviennent à un moment stratégique, alors que le président Félix Tshisekedi prépare un gouvernement d’union nationale, ce qui pourrait entraîner la nomination de nouveaux mandataires publics.
Face à cette situation, l’ANEP appelle le CSAC à censurer ces médias, à renforcer la vérification des informations avant leur publication et à sanctionner les journalistes coupables de diffamation et de recherche du sensationnel lucratif.
Hugo Matadi