La délégation de l’Union européenne en RD-Congo a réuni ses différents partenaires pour un forum de trois jours, lancé mardi à Kinshasa. Au nombre des partenaires présents à ces assises, la sœur Liliane Mujing, initiatrice de la «Fondation lève-toi et marche» -FLEM- qui, sur financement de l’UE, a relancé le projet « Écoutez-nous », destiné à promouvoir le cours d’éducation physique pour enfants vivant avec handicap.
Ce projet, dans sa première phase, a mené ses actions essentiellement dans les provinces du Grand Katanga.
« Maintenant, nous sommes dans la phase de prolongement de ce projet qui consiste à étendre les activités de ‘‘Ecoutez-nous 2’’. Après la réussite de l’expérience faite au niveau du Grand Katanga, nous avons eu des demandes dans d’autres provinces. L’UE a accepté de nous financer encore pour étendre les activités au niveau national. C’est dans cette phase-là que nous sommes », a expliqué la sœur Liliane Mujing au cours d’un entretien avec INFOS.CD
Les différentes activités organisées lors de la première phase seront également menées pour la seconde phase. Il s’agit notamment de la formation sur la vie associative et la bonne gouvernance des organisations des PVH, de la formation sur les techniques de plaidoyer, etc.
«Avec ce projet, on avait aussi envisagé l’insertion scolaire des enfants vivant avec handicap. Nous avons prouvé aux parents et aux enseignants que si la PVH adulte est en mesure de pratiquer le sport, alors on devait commencer aussi avec le sport au bas âge, avec les enfants à l’école, comme on le fait dans les autres disciplines», a souligné l’initiatrice de la FLEM, faisant savoir que dans le cadre de ce projet, des éducateurs physiques, le ministre de l’Enseignement et celui des Sports ainsi que des parents et des PVH ont été réunies pour réfléchir sur l’état des lieux du cours d’éducation physique et la participation des enfants vivant avec handicap à ce cours.
FLEM et la femme
Mois de mars oblige, la place de la femme dans les activités de la -FLEM- a été abordée lors de cet entretien. « J’ai toujours tenu compte du genre. Nous avons formé des femmes, des associations des femmes vivant avec handicap. Dans certains coins, nous avons formé exceptionnellement des associations des femmes vivant avec handicap et nous les avons soutenues avec du matériel agricole pour pouvoir les aider », a confié la sœur Liliane Mujing, révélant, dans la foulée, un autre projet en cours d’exécution sur l’autonomisation des femmes vivant avec handicap.
« En dehors des distributions, nous intégrons des femmes dans des petites entreprises vertes. Nous avons introduit deux femmes dans une jeune entreprise appartenant à une femme. La FLEM soutient l’entreprise en payant le salaire de ces femmes-là. Elle profite en plus de la main d’œuvre de ces femmes qui, elles, profitent d’un travail rémunérateur », a-t-elle précisé, non sans déplorer la « tendance à reculer » dont font preuve les femmes vivant avec handicap.
« Dans tout ce que nous faisons, nous essayons d’amener aussi les femmes à aller de l’avant. Mais, je sens que les femmes vivant avec handicap ont tendance à reculer. Déjà, ce sont des personnes marginalisées comme PVH, encore comme femmes, et nous essayons de les aider à aller de l’avant. Mais, elles ont tendance à reculer et le message que je peux leur donner, c’est d’aller de l’avant », a ainsi encouragé les femmes atteintes de handicap, tout en les invitant à prendre part aux formations sur l’entrepreneuriat que le Bureau salésien des projets, partenaire de la FLEM, va organiser.
Ces formations vont porter sur divers métiers comme le carrelage, la transformation des produits.
Laurent Omba