Les inspecteurs et contrôleurs du travail ont organisé un sit-in ce mardi devant le centre financier de Kinshasa pour exiger le paiement de quatre mois d’arriérés ainsi que leur intégration dans l’état liquidatif régulier, comme promis par le ministre du Budget depuis 2024.
Recrutés sur concours national et affectés dans différentes provinces, ces agents affirment travailler depuis plus d’un an sans salaire fixe ni prime.
« Nous avons été recrutés sous statut, affectés et avons continué à travailler sans aucune rémunération », a expliqué Patrick Ayindoko, l’un des manifestants.
Selon lui, une prise en charge partielle avait été annoncée en 2023, correspondant à 30 % du barème prévu.
« Mais même cette paie complémentaire du premier trimestre 2024, nous ne l’avons pas encore touchée. Nous n’avons ni salaire de base ni prime de fonction », déplore-t-il.
Ils lancent un appel direct au chef de l’État. « Nous sommes en mission et exposés à des pratiques d’antivaleur que nous refusons. Notre cri s’adresse au président de la République et au chef du gouvernement pour qu’une solution urgente soit trouvée », a-t-il lancé.
Plus de 2 000 jeunes inspecteurs sont concernés. Ils dénoncent un sabotage délibéré de la réforme de l’inspection du travail initiée par le président Félix Tshisekedi.
Hugo Matadi