La coordonnatrice générale du projet de stabilisation et de relèvement de l’Est de la RDC (Star-Est) a annoncé, mercredi, une restructuration de ce programme financé par la Banque mondiale (BM) en faveur des populations vulnérables affectées par les conflits armés et les violences dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Lancé en 2023 à Goma, le projet a dû être délocalisé après l’occupation de la ville par le M23. Deux nouvelles provinces ont depuis été intégrées : Kinshasa et le Kwango, frappé par les exactions de la milice Mobondo.
Selon la coordonnatrice Brigitte Kapinga, la capitale congolaise devrait bénéficier de 120 millions USD à travers ce programme, qui entend notamment lutter contre le phénomène des kulunas et les violences sexuelles basées sur le genre dans sept communes ciblées.
Le projet prévoit également la réhabilitation de 60 km de routes de desserte agricole, la construction de centres de santé et d’écoles, ainsi que la création de près de 70 000 emplois pour les jeunes.
Mais sa mise en œuvre demeure au point mort.
« … Aujourd’hui, le projet est bloqué », déplore Brigitte Kapinga, qui plaide pour une rencontre avec le gouverneur de Kinshasa afin de lancer officiellement les activités dans la capitale. Après trois mois de démarches restées sans suite auprès de l’hôtel de ville, elle appelle à un déblocage urgent.
Le projet Star-Est, financé à hauteur de 250 millions USD par la Banque mondiale, s’inscrit dans un programme gouvernemental de quatre ans visant à améliorer l’accès aux infrastructures socio-économiques de base, renforcer la résilience des communautés vulnérables et accompagner la réintégration socio-économique des ex-combattants.
Dieumerci Diaka