Fortifi Lushima, Coordinateur national RDC d’Urgences panafricanistes a été arrêté lundi en plein boulevard du 30 juin, à Kinshasa, après son passage sur le plateau de la chaine de télévision Télé 50.
Au cours de cette émission, Fortifi Lushima avait dénoncé « l’implication des puissances étrangères en l’occurrence occidentales dans le génocide des Congolais perpétré depuis 30 ans pour l’exploitation des ressources minières » de la RDC, tout en évoquant « le manque de fermeté du régime actuel ».
Mercredi, la Dynamique des mouvements citoyens congolais a appelé à sa libération, dénonçant sa détention « depuis près de 48 heures dans les cachots du renseignements militaires ». Dans un communiqué co-signé par la Lucha, Filimbi, Mouvement justice en action, MCCP, Les indignés, Synergie Bilenge, Patriotisme oblige, Les Congolais debout, La ligue des justiciers, Collectif AMK Congo, Jeunesse en action, Mouvement du 30 juin et Jeunes lucides, cette dynamique fondé en mai 2022 a crié haro à ce qu’elle qualifie d’un « enlèvement ».
« Fortifi Lushima doit être relâché au plus vite ! Aucunement, il ne constitue une menace à la sécurité ou aux autorités du pays, contrairement aux criminels de guerre qui vivent en toute impunité dans notre pays et dans la région », lit-on dans le communiqué.
Dans le même élan, ce regroupement de mouvements citoyens a exigé la cessation des « maltraitances commises chaque jour dans les cachots de l’ANR et de la Demiap ». Des actes qui dénotent, selon ce groupe, la résurgence des « pratiques antidémocratiques ». La dynamique ne comprend pas comment un régime « socialiste » s’en prend régulièrement « aux militants de la société civile, aux journalistes, aux artistes et autres citoyens qui évoquent le génocide congolais en des termes qui s’éloignent de la narrative officielle avancée par le pouvoir dans le but d’esquiver leur responsabilité gouvernementale ».
En début de mois, Gloria Sengha, une autre activiste, a été libérée après plus de deux mois de détention dans les geôles.
Yvette Ditshima
