La RDC compte à ce jour 6,2 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays, a révélé le Bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué publié ce mercredi.
Parmi ces déplacés, 65% sont établis en Ituri et au Nord-Kivu, deux provinces les plus durement touchées par l’activisme des groupes armés et terroristes et placés sous état de siège.
Ces chiffres sont « très préoccupants » pour OCHA, étant donné que 50% des déplacés vivent dans des conditions précaires.
Dans le Nord-Kivu, les combats armés persistants entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise constitue la cause majeure de ce déplacement de la population.
Plus de 222.000 personnes, selon OCHA, ont fui les bruits des bottes leur milieu naturel en janvier et février derniers, portant à plus de 880.000 le nombre total de personnes déplacées depuis que les M23 ont repris les armes.
Lors de deux premiers mois de l’année en cours, OCHA a dénombré plus de 144.000 déplacés.
Tous ces déplacés à travers le pays vivent dans l’insécurité alimentaire et s’exposent à la malnutrition et autres maladies comme la rougeole, le choléra se multiplient, etc.
Ce qui, de l’avis de l’OCHA, met à rude épreuve la capacité de réponse de la communauté humanitaire.
Ainsi, il est « urgent que toutes les organisations humanitaires renforcent leurs présences et opérations dans les zones où les besoins sont les plus critiques, en particulier dans l’est du pays », a lancé OCHA.
Il a indiqué qu’à ce jour, l’appel de fonds de 2,25 milliards de dollars pour la réponse humanitaire en RDC pour l’année 2023, n’est financé qu’à 10 %.
Fidèle Kitsa