Lors d’une table ronde organisée à Kinshasa jeudi, Julienne Lusenge, présidente de l’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral SOFEPADI, a appelé à l’élaboration d’une loi visant à lutter contre les violences domestiques en République démocratique du Congo.
Dans son discours, Julienne Lusenge a souligné l’importance d’instaurer un cadre législatif clair pour protéger les victimes et prévenir ces violences.
« Les violences domestiques, sous toutes leurs formes, sont un affront aux droits humains et un obstacle majeur au développement social et économique », a déclaré Julienne Lusenge.
De 2021 à 2024, la SOFEPADI a répertorié 474 cas de violences domestiques en RDC dont les femmes sont les principales victimes, représentant 460 des cas documentés, tandis que 14 cas concernent des hommes.
Ce défenseur des droits des femmes, souligne que la violence domestique constitue une forme de violence basée sur le genre et que cela mérite une attention urgente par la création d’une loi pour réprimer les auteurs de ces actes.
« Ce chiffre ne représente que le nombre de cas que la SOFEPADI et les organisations partenaires ont pu documenter, et non le nombre total de cas de violence domestique en RDC », a-t-elle précisée.
La table ronde a rassemblé des représentants de la société civile, et des défenseurs des droits humains, et des victimes, tous appelant à une action concrète pour mettre fin à ce fléau.
Dieumerci Diaka