Le pape François s’est éteint ce lundi à 7 h 35, à l’âge de 88 ans, a annoncé le Vatican.
Premier souverain pontife originaire d’Amérique latine, Jorge Mario Bergoglio aura marqué l’Église catholique d’une empreinte singulière, mêlant audace réformatrice, sens du dialogue et refus des étiquettes traditionnelles.
En République démocratique du Congo, l’on se se souviendra de sa visite pasteur fin janvier et début février 2023 à Kinshasa.
« Retirez vos mains de la République démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin », avait-il déclaré au stade des Martyrs pour dénoncer la guerre dans l’est de la RDC pour des gains économiques, ce que les autoritéscongolaises qualifient aujourd’hui de Genecost.
A plusieurs reprise dans ses homélies, le souverain pontife n’a cessé de dénoncer la crime dans l’est du pays.
Signe peut-être de l’attention particulière qu’il portait pour la RDC, le pape avait intégré, dans son cercle restreint des neuf cardinaux qui l’entourent comme conseillers, l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo.
Issu des quartiers populaires de Buenos Aires, François a vécu son pontificat comme une mission, fidèle à l’esprit de la Compagnie de Jésuites fondée par Ignace de Loyola. L’un de ses textes de référence : « la parabole des deux étendards », une méditation qu’il transmettait aux jeunes jésuites choisir entre Dieu et le mal, dans un combat spirituel permanent.
Élu le 13 mars 2013, au lendemain de la renonciation historique de Benoît XVI, il a hérité d’une Église fragilisée, repliée sur elle-même, en tension avec les mutations du monde, minée par des rivalités internes et des scandales. Sa gouvernance a tenté d’assainir une Curie souvent jugée opaque, dans une quête de transparence et de justice.
Giscard Havril Mane