Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a condamné ce mercredi l’interdiction du relais des programmes de la radio « Top Congo » et de l’émission « Sauti ya wahami » par des médias émettant depuis Rutshuru.
Ce territoire de la province du Nord-Kivu est passé dans sa quasi-totalité sous le contrôle des rebelles du M23, auteurs de la décision incriminée par le CSAC.
La guerre de conquête des entités congolaises menée par le M23 a provoqué des milliers des déplacés parmi les populations civiles. Certains se sont installés dans la ville de Goma. Parmi ceux-ci, des journalistes. Ils ont initié le programme radiophonique « Sauti ya wahami » qui ne pourra plus arroser leur territoire de provenance, le Rutshuru.
Pour le CSAC, la décision prise par l’administration des rebelles du M23 « porte gravement atteinte à la liberté d’expression et au droit à l’information pourtant garantis par la Constitution et la Loi organique du CSAC ».
L’organe de régulation a en plus condamné cette mesure, non sans dénoncer un « comportement liberticide du groupe terroriste ».
La radio Top Congo est un « média de la haine », selon un communiqué du groupe armé diffusé mardi aux journalistes de Rutshuru Centre.
De son côté, Christian Lusakweno, patron de Top Congo, persiste et signe que sa radio ne va pas accorder la moindre minute au « mouvement terroriste M23 ».
« Nous ne diffusons que les infos données par le société civile locale », a-t-il martelé.
Laurent Omba