Au Sud-Kivu, la Journée nationale de l’enseignement a été célébrée mercredi dans un climat de morosité et de frustration.
À cette occasion, l’intersyndicale des syndicats des enseignants a tiré la sonnette d’alarme sur la précarité grandissante qui caractérise la profession en République démocratique du Congo.
Salaires impayés, absence de primes liées à la gratuité de l’enseignement, manque de fonds de fonctionnement dans les établissements scolaires, stagnation des traitements : les défis sont nombreux et persistent depuis des années.
Jacques Cirimwami, porte-parole de l’intersyndicale des enseignants du Sud-Kivu, déplore cette situation, tout en réaffirmant la détermination du corps enseignant à poursuivre le combat pour la reconnaissance de ses droits.
« La carrière de l’enseignant est aujourd’hui réduite à néant. Plus de dix ans de dévouement et de sacrifices sont balayés d’un revers de la main », s’indigne Barume Burebo, enseignant à l’Institut Mgr Mulindwa, exprimant une profonde amertume.
Et d’ajouter :
« On n’a aucun souvenir de notre parcours. Il aurait fallu un budget adéquat pour redonner vie à cette profession, mais tout est oublié : la carrière, l’enseignant lui-même, nos enfants et nos familles, tous relégués aux oubliettes ».
Face à cette réalité, les enseignants du Sud-Kivu attendent des réponses urgentes du gouvernement, ainsi que des engagements concrets pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Hugo Matadi