La Journée nationale de l’enseignement a été marquée au Sud-Kivu par un cri d’alarme lancé par une soixantaine d’enseignants retraités, confrontés à une situation de précarité extrême.
Ces anciens professionnels de l’éducation n’ont pas perçu leur rente de survie pour les mois de janvier, février et mars 2025.
Réunis au sein de leur association, ils attribuent cette interruption de paiement à la fermeture des banques, conséquence directe de l’occupation de la ville de Bukavu par les rebelles de l’AFC/M23.
Ngandira Léopold, président de l’association, dénonce l’abandon de ces anciens enseignants, dont plusieurs vivent aujourd’hui dans une grande détresse.
« Une soixantaine d’enseignants retraités n’ont toujours pas touché leur pension pour février, mars et avril 2025. Ils souffrent de la faim, manquent de soins médicaux et vivent dans une misère indescriptible. Contrairement à d’autres catégories de la population, ils n’ont personne pour leur venir en aide. C’est pourquoi nous lançons un appel aux hommes de bonne volonté », plaide-t-il.
La journée a également été marquée par une messe à la cathédrale Notre-Dame d’Ibanda, présidée le mercredi 30 avril par l’archevêque de Bukavu, Mgr François-Xavier Maroyi.
Dans son homélie, il a exhorté les enseignants à ne pas céder à la peur malgré les épreuves, les invitant à considérer leur métier comme une véritable vocation.
L’archevêque a également plaidé pour un partenariat solide entre les enseignants, l’État, l’Église et les parents, une synergie qu’il juge essentielle pour bâtir un système éducatif solide et durable.
Hugo Matadi