En janvier dernier, le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, avait annoncé la mise en place d’une grille tarifaire pour les transports en commun. Mais depuis sa publication, cette mesure peine à être appliquée sur le terrain.
Lundi 3 mars, Place Victoire, au quartier Matonge. La confusion, comme souvent, est totale. Chaque conducteur de taxis et taxi-bus fixe le prix à sa guise. Officiellement, le trajet Victoire-Gare Centrale est à 1 500 francs. Mais certains conducteurs demandent 2 000 francs, d’autres 2 500 francs pour la même distance.
Pour dissimuler la hausse de tarifs, les receveurs jouent sur les mots : au lieu de mentionner directement les 2 000 francs, ils utilisent l’expression « 200 FC » pour échapper à l’interpellation.
De plus, certains conducteurs appliquent la méthode dite du « demi-terrain » : ils font monter les passagers à Victoire pour un tarif de 1 000 francs jusqu’à Huillerie. Une fois sur place, ils exigent 1 500 francs supplémentaires pour la Gare Centrale.
Toutefois, ces 2 500 francs doivent être payés avant même que les passagers ne montent à bord.
Le tronçon Point Chaud-Victoire, dont la grille tarifaire est fixée à 1 000 francs, n’échappe pas non plus au phénomène d’augmentation des tarifs. Selon Angel Mbuyi, une usagère régulière de cette ligne, certains conducteurs réclament jusqu’à 1 500 FC, tandis qu’aux heures de pointe, certains taxis vont jusqu’à exiger 2 000 FC.
Cependant, certains tronçons respectent encore la grille tarifaire. C’est le cas de la ligne Victoire-UPN, où le tarif reste fixé à 2 500 FC, comme l’a constaté un reporter d’Infos.cd ce matin sur l’avenue du Stade, près du marché Jarkata, dans la commune de Kalamu.
Depuis la mise en œuvre de cette nouvelle grille tarifaire, des critiques ont été émises de la part de certains conducteurs, qui se sont opposés à cette réforme.
Ils ont même lancé un mouvement de grève au mois de janvier.
Jevic Ebondo